Thursday, April 05, 2007

Un peu de… philosophie ?.. comparative ?

Au début du mois de mars, j’ai eu le plaisir d’aller au séminaire du docteur Françoise Gorog, à l’hôpital de Sainte-Anne à Paris, intéressant non seulement pour les étudiants et les chercheurs établis mais aussi pour des amateurs et écrivains dont je suis. L’invité du lundi 5 mars, était Olivier Douville, les réflexions gravitaient autour du thème de l’exile et de l’ancestrale. Entre autre, F.Gorog raconta son voyage à Costa Rica, pour une conférence internationale sur la psychiatrie. Il y avait une sortie pratique sur le terrain où les participants devaient faire un long voyage à cheval pour atteindre le village d’origine du malade en observation, pour pouvoir rencontrer sa famille… C’était très intéressant à écouter et à comprendre à quel point le psychisme individuel est lié avec celui des autres, c’est comme un tissu, un toile à mille fils !

Puis je suis retourné à la réalité quotidienne française de ma fille qui décline visiblement depuis deux ans et trois mois, avec des souffrances et des troubles d’apparence psychique, le cas semble très difficile puisque la malade ne sait même pas parler de ses souffrances ni exprimer ses sensations, qu’aucun psychiatre ne l’a observé à l’hôpital, et aucun neurologue ne s’est intéresse aux parents tous proches… même à portée de téléphone !

L’aventure et la routine sont à l’opposé, certes. Si j’étais médecin et psychiatre, je serais attiré par le cas de Marie, par ce bouquet étrange de problèmes : fille handicapée d’exilés, de parents divorcés, souffrant de crises dites épileptiques, très coopérative cependant, toujours dans le même centre depuis 15 ans, menant une vie intérieure mystérieuse qui la poussa à faire deux « fugues », avec son fauteuil électrique pour aller où, pourquoi, chercher quel refuge ?.. avant de plonger dans son mutisme et sa dépression.