Le mutisme de Marie

Samedi le 17 février. Le mutisme de Marie, lors de notre souper. Dimanche, la messe à Montligeon. Elle se sent en sécurité et acceptée, elle commence à répéter les paroles du prêtre et de l’assemblée. Quelques contacts spontanés. Le soir, retour au foyer. Marie se fige et retombe dans le mutisme total.

Voilà quelque chose d’évident. Il est facile de supposer ce que lui manque : des relations humaines. On n’en a pas. Il y a un médecin, un « spécialiste ». Celui-ci cherche dans son guide de médicaments et prescrit ceci et cela. Avec des moyens chimiques, il essaye de réorganiser « l’état d’âme » pour que Marie n’aurait pas besoin des relations humaines.

On appèle ça psychiatrie, science, médecine.

Ca y est, on a fait une zombie.