Tuesday, May 27, 2014

en promenade à Verneuil sur Avre


peinture murale: pourquoi pas à l'Arche?

Voici quelques exemples de la peinture murale faite dans une pauvre ville provinciale russe... Avec un peu de cœur et de bonne volonté...Un peu plus de vie...



Monday, May 19, 2014

Marie: ses 38 ans de vie...

...dont les 20 vécus à l'Arche de Verneuil-sur-Avre


en promenade au parc André Faugère le 18 mai
 

place de la Madeleine

Thursday, May 08, 2014

façon intelligente de donner les médicaments: celle de l'hôpital de Verneuil sur Avre



Trois fois par jour, Marie reçoit des médicaments.
Trois fois par jour, une monitrice broie et mélange de 5 à 8 comprimés et pilules.
Trois fois par jour, on fait avaler cette poudre à Marie.
Ce n’est pas agréable au goût, vous l’admettrez. Comment administrer ce mélange à la patiente, sans trop la dégoûter ?
Ici, les instructions de la direction manquent ! Les monitrices procèdent comme elles peuvent. Celles dont le cœur compatit, divisent la cuillère à café pleine d’amertume en trois ou quatre portions, couvrent chacune d’un peu de compote ou d’un aliment mixé et la donnent à avaler, plus ou moins habilement, selon ses propres capacités.
Les nouvelles venues entendent, parfois, l’ordre de donner « la poudre dans la compote » littéralement, fabriquant un mélange de médicaments broyés et d’une compote, augmentant ainsi la quantité « d'amertume » et le temps de consommation, donc la souffrance inutile de la patiente.
J’ai demandé plusieurs fois qu’au moins, on donne les remèdes l'un après l'autre, sans les mélanger, car personne n’a étudié au préalable si ces mélanges ne produisent pas d'effets secondaires. La direction me répond : « Les monitrices n’ont pas le temps ». Comme si le mélange passe plus vite !
Mais pourquoi la poudre ? Marie avalait toujours bien les comprimés et les pilules ! Justement, son problème est qu’elle ne mâche pas suffisamment. Il y a deux ans encore, on s’amusait à donner à Marie tous les comprimés à la fois, dans une cuillère à soupe. Hop-là ! Bravo !
Jusqu’au jour où Marie a avalé de travers. La réaction était brutale, la reforme radicale : désormais, broyer tout !
Le principe de précaution s’affola. D’une extrémité on saute dans l’autre, en flagrant amateurisme. Les aliments, on les mixe aussi, tous !

Cependant, il existe une façon intelligente d’administrer les médicaments à Marie Bokov qui avait été testée avec succès.
Au mois de janvier 2014, Marie a été ramenée d’urgence, avec un érysipèle précédé par des escarres, à l’hôpital de Verneuil sur Avre. Sa mère et moi-même, nous y avons passés quelques jours et nous pouvions observer un travail de professionnelles.
L’infirmière préparait une gelée et en mettait un peu dans la cuillère à café ; sur ce monticule, elle posait un comprimé ou une gélule ; Marie avalait ça, parfaitement !
Émerveillé, je dis :
  – Que vous le faîte bien ! Oh, si vous pourriez venir à l’Arche pour faire la démonstration ? Partager votre savoir faire ?
– Oh, non, Monsieur, on ne peut pas ! Chaque établissement a ses règles…
Un kilomètre entre l’Arche et l’hôpital restera infranchissable, même en France civilisée.
On continue à faire manger Marie, trois fois par jour, un mélange amère préparé exprès.
Sans aucune conclusion scientifique que ce mélange ne produise pas d'effets secondaires.
Sachant que le plaisir du palais est presque le plus important dans la gamme des plaisirs de la vie qui reste encore à un handicapé.
Si je dis que Marie est devenue dépressive, que ses crises de colère et d’angoisse correspondent, chronologiquement, au broyage systématique des médicaments depuis 2010, que d’une fille gaie et coopérant elle est devenue triste et silencieuse, l’administratrice répond que c’est « une évolution normale de son handicap ».
Mon hypothèse est plus sérieuse : l’amertume administrée régulièrement à quelqu’un, trois fois par jours et sans congé, constitue en soi un traitement contraire d’une médecine humaine.
Il est temps d’arrêter cet amateurisme déplorable à l’Arche de Verneuil sur Avre (Eure), à deux pas de l’hôpital où on sait bien faire les choses. Pourquoi la directrice et l’infirmière de l’Arche n'y passeraient pas un temps nécessaire, pour acquérir cette technique, pour l'enseigner ensuite aux monitrices? 
Il faut arrêter cette maltraitance. 

Monday, May 05, 2014

Association des Paralysés de France

Paris 13°, 17 boulevard Auguste Blanqui
13 Place de Rungis